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Cet article fait parti d’un ensemble d’articles en lien avec mon roman Si j’avais su.

Le roman est disponible en versions numérique et brochée sur Amazon. 

À neuf ans, j’ai écrit ma première histoire. Je ne me souviens plus vraiment du sujet de la rédaction imposée par la maîtresse, sans doute fallait-il raconter un événement marquant de notre vie.

 

Quelques jours plus tôt, je venais de voir Pompon, mon cochon d’Inde prendre la poudre d’escampette et fuir de mon jardin jusque dans la forêt adjacente. Malgré les efforts de mon père pour lui courir après, le petit animal avait été le plus malin – et sans doute signé ainsi son arrêt de mort. Je ne l’avais pas retrouvé.

 

Assise à mon bureau d’école, j’ai décidé de raconter l’histoire de Pompon. Mais – était-ce en réponse à la consigne ou simplement à celle de mes aspirations personnelles je ne sais pas – j’ai changé la fin de l’épisode et imposé un dénouement heureux : un voisin avait retrouvé Pompon et me l’avait rapporté.

 

Ce jour-là, félicité par la maîtresse pour ma prose pleine d’émotions, j’ai découvert le pouvoir des mots. Pour mettre à distance la souffrance. Pour apprivoiser la réalité.

 

Depuis mes neuf ans, j’ai écrit de très nombreuses histoires. Très vite, j’ai foncé dans les mondes imaginaires et choisi la Fantasy pour l’incroyable terrain de jeu créatif qu’elle propose. 

 

Il y a sept ans, la vie m’a rattrapée. Ce n’est pas Pompon que je perdais cette fois, mais l’enfant idéal. Ma vie rêvée s’en est allée avec elle, me forçant à composer avec de nouvelles contraintes d’écriture. 

 

Je ne pouvais pas ne pas écrire cette histoire. Elle comporte tous les éléments utiles à une bonne intrigue :

  • des personnages attachants (j’espère en tous cas).
  • un enjeu fort : la vie ou la mort d’une enfant, la vie ou la mort d’un parent (à moins qu’il n’y ait une troisième option ?).
  • un objectif : survivre.
  • une force antagoniste puissante : le handicap, et, par-dessus tout, les troubles du comportement liés à ce handicap.

 

J’ai cependant choisi de ne pas écrire une biographie. Pour me donner le droit d’ajouter des éléments au gré de ma créativité, de remodeler le déroulé de certains événements afin qu’ils entretiennent la dynamique de l’histoire et pour raconter avec la distance dont j’avais besoin, car les émotions sont puissantes et parfois dévastatrices. 

 

Non, je n’ai pas créé sur mesure une fin heureuse comme pour Pompon. La douleur est d’une autre dimension et ça n’aurait pas suffi à réparer mon coeur.

 

Mais, comme au jour de ma première histoire, j’ai pu constater une nouvelle fois combien les mots ont le pouvoir extraordinaire d’exprimer les maux.

 

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